Maillet

Aujourd'hui nous sommes 4 dans la voiture qui se gare sur le parking aval de la caouba du maillet. On ne va faire que la partie aval. En effet, les amarrages de l'amont ont été arrachés par les crues de septembre 2024. On entre dans le canyon au niveaux d'une passerelle et d'une prise deau. On remonte quelques mètres au dessus pour observer l'arrivée des cascades de l'amont. On est déçus qu'elles ne soient plus pratiquables car elles ont l'air très belles. Je vois des buissons de framboisiers, ce sera le goûter du matin !

On s'équipe et on part. Pour la première cascade, les BE du coin ont installé une main courante en fixe et un corde tendue pour faire une tyrolienne. Je dois équiper par dessus, tout en remontrant à un coéquipier la main courante multipoint. Le groupe descend longé sur la corde de la tyrolienne et personne ne touche l'eau.

L'obstacle suivant est équipé par un stagiaire particulièrement lent. On se met très vite les pieds hors de l'eau car elle est très froide ! En plus la pluie commence doucement à tomber.

Un peu plus loin, il y a une main courante en fixe. Je me demande comment équiper par dessus. Le cadre me propose de descendre en rappel et de traiter un arbre comme relais suivant. J'envoie mon équipier sur un nœud patate et il va installer son SAR autour du tronc de l'arbre. Le reste du groupe passe et je me rends compte que j'avais fait passer ma corde dans ma dégaine qui était clipsée sur les broches, pour ne pas être gênée par la corde en fixe. Du coup pour récupérer ma dégaine, je suis obligée de déséquiper totalement. Bon, heureusement, je me retrouve dans cette situation bizarre parce qu'il y a déjà une corde en fixe. Je me longe donc dessus, défait totalement ma corde et rejoint le groupe.

À ce moment, nous sommes rattrapés par un BE et son groupe. Nous les laissons passer et observons les dix personnes glisser sur le toboggan de la cascade puis remonter pour sauter dans la belle vasque d'arrivée. Le cadre nous suggère d'installer un rappel guidé pour éviter l'eau toujours glaciale. Mais moi j'ai très envie de sauter ! Je me propose donc pour descendre en première et remontrer à mon coéquipier comment installer le guide. On arrive en bas, on récupère le kit avec le brin de rappel et on installe un débrayeur sur les plaquettes de l'autre côté de la vasque. On commence à ravaler le mou quand on se rend compte que le descendeur en butée en haut du relais est sur le brin qu'on tire ! On a oublié de demander à l'autre équipier de le déplacer. En plus, il faut débrayer un petit peu la corde de descente, qui risque d'être trop courte pour arriver jusqu'à nous. On a un peu du mal mais on arrive à se comprendre mutuellement au dessus du bruit de l'eau et c'est bon. Max descend sur le bon brin et on peut rappeler la corde sans soucis !

Bon, on s'est un peu éternisé dans l'eau, on se met d'accord pour enchaîner plus rapidement la suite. On part du postulat que le groupe est autonome et débrouillard et on installe un peu moins de mains courantes, et souvent on désescalade plutôt que d'installer un rappel. On arrive à la dernière cascade et le paysage s'ouvre d'un coup. C'est très joli, mais on a qu'une hâte, c'est retrouver la voiture et les affaires sèches. On se change en vitesse sous la pluie qui reprend et on rentre au gîte pour manger le pique nique.