Gouffre du Petit Dernier

Après la traversée d’hier à Vaux-Saint-Sulpice, Zoé et moi voulions faire le Préoux. Malheureusement tout le monde préfère la grotte de l’Arche et nous avons du mal à recruter… C’est alors que nous apprenons que Ameline arrivera le lendemain matin et nous rejoindra ! Et pour couronner le tout elle a une voiture contrairement à nous…

Le matin l’équipe de la veille ayant fait le Préoux nous brief, comme vu dans d’autres CR : l’équipement fixe n’est pas très confortable mais il est là.

Bien entendu notre objectif est la salle des dunes dont on a tant entendu parler ce week-end !

Pour ne pas repartir trop tard le soir on réussi à arriver relativement tôt au parking. La marche d’approche est si bien indiquée par des rubalises que j’en oublie d’enregistrer la trace GPS…

À 10h10, commence difficilement la descente du P30 en S puis on décide de passer en O car les cordes sont énormes. Et même en O j’ai du mal à descendre !

Arrivée au deuxième frac je me longe dans les deux oreilles puis je galère à me délonger : le mousqueton de ma longe était tiré par les deux oreilles et l’empêchait de s’ouvrir.

Comme il a plu pendant la nuit on a le droit à des puits qui arrosent bien mais pour l’instant ça va encore.

Passer les puits on trouve facilement notre chemin grâce aux catadioptres. La progression horizontale est hyper sympa on passe quelques boyaux et un ex-siphon un peu plus étroit et surtout mouillé. Cette fois l’eau aura eu raison de mon bleu de travail en coton qui m’a pas suffisamment protéger du froid : il va me falloir très vite une combi ! D’autant que arrivée en haut de l’escalade (E18) je coince la manche de mon kway entre la corde et le mousqueton de ma pédale. Je tire pour la décoincer et là : c’est le drame. Dans un crrrrrrrrrrr les coutures cèdent… Après hésitation entre couper la manche ou me faire un garrot de dyneema on décide plutôt de percer des trous dans lesquels on passe un petit mousqueton pour faire une réparation de fortune, qui laisse Ameline et Zoé dubitatives mais qui a super bien tenu dans les étroitures.

Je crois qu’il n’est pas encore midi lorsqu’on découvre ébahie la salle des dunes ! L’occasion de réaliser une super photo : Zoé se place en haut d’une dune, elle cache une lumière derrière son dos pendant que Ameline l’éclaire sur le coté. Enfin Zoé tape sa combi pour faire de la poussière et là… Tada (photos sur le drive) !

Depuis l’ex-siphon où j’ai rampé dans l’eau, je suis trempée et je me refroidis pas mal durant le déjeuner. Je remonte la première pour me réchauffer mais je me refroidis toujours durant des temps d’attentes.

Passées la salle des moustiques et arrivées en bas des puits on se rend compte que c’est maintenant une cascade qui nous attends pour la remontée. L’eau s’engouffre dans mes bottes et je tente désespérément d’en vider l’eau en m’allongeant et en levant les pieds mais l’eau coule de plus belle dans mes jambes et mon dos (il faut en fait se tenir debout et lever son pieds derrière soi pour vider l’eau….)

Arrivée au frac du P14 (celui sur le balcon) se rend compte que la corde est tonchée (photos sur le drive) et improvise une déviation pour que Ameline et moi puissent monter. En remontant, je remet mon pantin sous des trombes d’eau qui me tombe dessus.

Lorsque j’arrive au premier frac du P30 (celui aux oreilles trop écartées) je me longe dans le mousqueton de la plaquette, sur les conseils de Zoé, mais ce mousqueton est trop haut alors j’enlève mon pantin et je met mon basic en butée contre le nœud et mon croll en buté contre le basic pour atteindre le mousqueton avec la longe. Je fini par réussir à enlever mon basic pour faire un peu de place mais, pour une raison obscure, sur le moment je ne pense pas à remonter mon croll qui restait au même point lorsque je me levais pour relâcher la tension car je n’avais plus mon pantin… Je fini, me voyant fatiguer, par appeler Zoé qui redescend (car impossible de l’entendre avec le bruit de l’eau) et me conseil de remettre mon patin… Je fini par enlever le croll et continuer avec la remontée !

Je termine les 15 derniers mètres sans difficulté mais j’arrive lessivée et trempée !!! On sort à 14h30 beaucoup plus tôt que prévu car à trois on a avancé assez vite au final. Je retourne à la voiture en courant pour essayer de me réchauffer.

Au final même avec l’eau et le froid c’était une sortie super chouette en bonne compagnie, puisque je rencontrait Ameline et Zoé dans le cadre du WE « Femmes spéléologues » (voir mon CR Traversée âge de glace du 7 décembre 2025).