- Date de la sortie
- Temps d'activité
- 10 h passées sous terre
Tanne des Trois Bêtas
- Participants
- Prénom
- Jérémy
- Prénom
- Torii
- Prénom
- Aurélie
- Prénom
- Guillaume
- 🦇 des participants externes
Voici le CR rédigé par Tristan des Vulcains, qu’il a aimablement accepté de voir publié sur le site des Troglos !
Les interclubs c'est pour faire des rencontres ! Florent et moi (Tristan) des Vulcains formons le groupe 2 avec 4 troglos: Jérémy, Torii, Aurélie et Guillaume.
Depuis le vaste lapiaz du Parmelan, la vue sur le Mont Blanc est somptueuse; les cairns et les points roses nous guident rapidement vers l'entrée des 3 Bêtas. Surprise: le groupe 1 n'a pas fini d'entrer sous terre, le groupe 3 arrive déjà, et entre temps 3 spéléos parisiens en goguette s'intercalent sans pudeur entre les groupes 1 et 2. On s'attend à se retrouver coincés les uns contre les autres au fond du trou, mais il n'en sera rien: nous ne croiserons personnes de tout le trajet, tout au plus entendrons nous les vociférations du groupe 1 depuis la Salle à Manger.
Passée l'étroite entrée au fond d'une doline, nous enchainons les puits le long d'une gigantesque faille qui semble ne jamais finir. Il n'y a que peu de concrétions mais la roche est variée; on croise quelques huitres fossilisées, des joints de faille, du silex qui sort du calcaire... Le Méandre de l'Extase est un peu plus concrétionné. Le Méandre glissant mérite son nom avec sa couche de Mondmilch en mode patinoire. L'affluent des grenoblois est un actif qui coule sur du calcaire jaunâtre typique du Hauterivien, une roche qui s'est formée quand les dinosaures peuplaient la surface. Couverts d'argile nous gravissons le mur de glaise, puis quelques puits et escalades nous portent à la salle des Rhomboèdres. Ce mot étrange désigne la forme géométrique de pavés constitués de losanges; il devait y en avoir plein mais je n'ai découvert le sens du mot qu'après la sortie... En tout cas c'est là qu'aboutissent la plupart des autres accès au réseau, des Tannes aux noms exotiques.
Vient le Puit des échos (P40); à ses pieds la Salle à manger où nous dévorons nos casse croûtes. Des hurlements parviennent du lointain: on devine les voix puissantes de Ambre et Marine du G2. Pour cause: le lendemain elles sont quasiment aphones toutes les 2... A leur décharge la plupart de la traversée est faite de longs puits entrecoupés d'amples salles ou des rivières grondent et nous obligent à monter le son.
Nous avons eu chaud pendant toute la descente car il y avait peu d'attente, mais dés qu'on s'arrête on a froid. N'importe, il nous faut maintenant revêtir les néoprènes..
Nous suivons l'actif de puit en puit et de méandre en méandre. Tout le monde équipe un peu, mais il y a très souvent Jérémy qui pose les rappelables en tête et Guillaume qui les récupère en queue. Il oublie parfois d'enlever les déviations ce qui l'oblige à remonter pour rien, mais quand on est jeune on ne compte pas..
Un rappel guidé nous permet d'éviter une cascade et d'atteindre la galerie du Courant d'air. Nous voilà dans le collecteur: désormais nous suivrons la Diau, belle rivière parsemée de lacs. Salle du chaos, Grande Avenue, cascades, gours... C'est somptueux, on se régale. Sur les marches en bois de la Grande Soufflerie un vent puissant nous arrache presque le casque et défait définitivement l'élégante tresse rose de Jérémy : dorénavant il devra assumer une corne de licorne qui dépasse de sa cagoule.
Nous équipons quelques échelles aériennes, passons la Galerie des Cupules à la roche couverte de coups de gouges, traversons le Lac de la Tortue sans nous embarrasser de la vire ni des shunts.
La fatigue commence à se faire sortir, nous sommes entrés à 11h et crapahutons depuis plus de 8h... Ceux qui portent des néoprènes un peu fines grelottent. Sans trop de difficulté nous atteignons enfin, vers 21h, l'énorme porche de la Diau. Au début on ne l'a deviné que grâce aux mousses qui tapissent la roche, puis on distingue des étoiles dans la nuit: ça y est, on peut ôter les néoprènes.
Le sentier est facile à trouver et une grosse demi heure plus tard nous sommes aux voitures et bénissons ceux qui ont eu la gentillesse de les convoyer...
- Publié par
- Jérémy