Date de la sortie
·
Temps d'activité
7 h passées sous terre

Gouffre du Gros Gadeau

Participants
  • Prénom
    Mathieu
  • Prénom
    Aloé

Grand soleil depuis plusieurs jours, une revanche à prendre sur ce trou que j’avais tenté alors qu'il était à la limite de la crue, et Aloé qui a envie d'équiper, nous voilà partis à Gros Gadeau !

On passe la nuit chez Rémy Limagne, et on lui récupère le matos nécessaire. J'en profite pour lui piquer 100m de Petzl Caving Line 7mm que je voulais essayer en condition réelle. On a donc 2 kit : un de 22l avec la bouffe, les polaires, 100m de 7mm avec des Nanos et de la Dyneema et du vide, et un 35l bourré à ras bord avec une C45 + C50 en 8.5mm qui dégueulent.

Le ruisseau est à sec. Ça sera moins fun, mais pour bosser l'équipement ça sera plus détente. On rentre par l'entrée de droite vers 12h, on se pose quelques questions, et puis on pendule vers l'autre entrée pour aller équiper la vire plein vide au lieu de partir tout droit.

L'ambiance est vraiment différente. J'avais un souvenir traumatique de ce trou. L'expérience, l'assurance, et le faible débit change tout. On s'entend, on se voit, les points de mi-puits sont visibles d'en haut.

On fait quand même en sorte d'équiper en hors crue, comme si ça coulait fort. La 7 file entre les doigts. C'est un peu moins confort que de la 8 à la prise en main mais on l'oublie vite.

Aloé galère un peu à équiper la vire hors crue dans la diaclase. Il faut penduler et trouver des points un peu au feeling. Je cale une corde d'inter et la rejoins. La taille joue encore beaucoup. Là où je touche les parois, me balance et m'accroche facilement, elle est un peu bloquée au milieu en fil d'araignée.

On sort de la diaclase, et touche le sol pile à la fin de nos 100m. Zut même pas besoin de faire une jonction de corde..! 😔

Il est 15h30, on mange rapidement, dépose la C50 qui ne servira donc pas, et je prends le relai à l'équipement pour aller voir le siphon dans les temps. J'équipe la dernière série de puits, les AF sont globalement bien placés, c'est confort, on déroule sans se poser de questions.

On arrive en bas 30min après, idem tout juste avec notre C45. S'ensuit une série de ressauts/cascades qui finissent tous dans des flaques que nous essayons d'éviter tant bien que mal.

Le siphon est une espèce de flaque mousseuse pas très engageante dans un boyau aux parois blanches.

Nous remontons en déséquipant ce que l'autre a équipé, sans encombre, et avec quelques tips sur du placement pour être plus confort, en faisant confiance à sa poignée.

Je confirme que je trouve la 7 moins confort en main (elle a tendance à me scier un peu les doigts), mais par contre c'est cool d'avoir quelque chose de plus fin : ça se travaille mieux, on peut la passer en double dans les broches, et surtout.. le plaisir de pouvoir jeter ses petites boucles dans le kit sans se poser de questions en ne la sentant même pas pendre au baudard (en entendant Aloé râler de l'âne mort qu'elle se traîne devant), ça ça n'a pas de prix, et ça me fait franchement réfléchir..!

Bon bah.. Ça c'est fait. Mais cette revanche a un goût un peu fade, et maintenant que je connais le chemin, rdv est pris après l'hiver pour retourner se frotter à l'antre apocalyptique que j'avais en mémoire !

Le temps de tout mettre à sécher, une douche chaude et une potée 100% du jardin nous attend chez Rémy. Merci encore à lui pour l'accueil !

Publié par
Mathieu