Date de la sortie
·
Temps d'activité
6h42 passées sous terre

La borne aux Cassots

Participants
  • Prénom
    Maud
  • Prénom
    Torii
  • Prénom
    Aloé

Nous arrivons Torii et moi le vendredi au camping de Beaume les Messieurs. Après quelques divergences d’opinion avec la tenancière, nous buvons une bière avec Jean Philippe Grandcolas, Jonathan et Aurélie déjà sur place puis partons bivouaquer pas loin de la cavité.

Samedi 10h se réunit un “petit” groupe d’une vingtaine de personnes : pas mal de SCV, qq Dolo, qq Vulcains, qq membres de Dardilly. Aloe, Torii et moi partirons avec Théo, Julien, Franky, Milena, Salomé, Alex.

Entrée sous terre à 11h. Malgré un fort courant d’air, il fait chaud, au point de devoir faire tomber le haut de la sous-combi au risque de finir trempé.es de sueur ! La progression est aisée mais rendue légèrement complexe par la présence de CO2 (1,2% d'après les mesures récupérées par JP).

Alors qu’un premier groupe est parti devant pour équiper la vire, Torii souhaite trouver des puits permettant d’accéder à un réseau inférieur, sur lequel nous n’avons que peu d’informations outre “qu’il y a de l’eau et que c’est joli”. Nous crapahutons donc quelques temps dans d’immenses galeries, où s’alternent la présence de l’actif et d’énormes éboulis dus à l’effondrement du plafond. Afin de vérifier si le réseau inférieur peut se faire en traversée en rappelant les cordes, Torii s’immerge dans un siphon, et revient avec la conclusion qu’il n’est pas possible de le traverser sans équipement de plongée.

Après avoir arpenté une galerie fossile, nous entendons à nouveau le bruit de l’eau, et trouvons le puits permettant d’accéder au réseau inf. Pendant que notre groupe se pose pour papoter et grignoter, Torii équipe, mais les spits sont complètement rouillés et il est presque impossible d’amorcer et visser correctement. Chaque changement de direction est composé d’un spit potable, le second avec 2 filets vissés. Après avoir pris de temps de “refaire” les filets, il faut donc deux spits pour le début de main courante, 1 spit intermédiaire (un spit du début de main courante étant mort, il est possible d’utiliser le spit intermédiaire en faisant une grande oreille), et deux spits pour partir plein pot dans le P22.
Torii crie “libre” dans un premier temps, puis de ne finalement pas descendre car ça ne vaut pas le coup. L'équipement est trop dangereux pour faire descendre tout un groupe et il est bloqué à l’amont par une cascade, et à l’aval par d’immenses bassines où il a tenté de nager mais s’est découragé par la distance à parcourir.
Julien, qui s’était engagé dans la main courante, descend quand même et fait chuter des pierres, heureusement que Torii était à l’abri ! Julien remonte, Torii déséquipe, et c’est reparti.

Nous apprenons finalement qu’il a équipé “la fin” du réseau inf, et que le début est accessible sous la vire. Nous nous y rendons donc. Certains désescaladent la cascade tandis que Torii équipe grâce à des écailles, béquets et AN un accès sécurisé. Le réseau inf est très beau. Composé de belles bassines, cascades et gours remplis de cristaux de calcite, nous le traversons avec de l’eau jusqu’au milieu du ventre, jusqu’à venir buter sur la cascade qui donne sur le bas du P22 équipé précédemment.

De retour à la vire, nous prenons le temps de manger (pour nous, ce sera un délicieux gratin dauphinois acheté le matin même) puis prenons la direction de la galerie Alain. Nous suivons Julien qui s’est engagé dans la galerie de la neige. Elle brille de toute parts. (Pour ceux connaissant les caractères des protagonistes : Julien disparaît, Aloe et Maud le rattrapent, Théo et Torii nous rejoignent quand on entame un demi-tour, Torii : “T’as vu comme c’est beau ?”, Maud : “Ouais ouais c’est beau ouais”, fou rire de Théo, décompensation de Maud, on peut repartir légers) De retour dans le réseau Alain, la galerie est immense, et l’actif peu profond constitue une rivière au milieu de bancs de graviers fins. Nous croisons les autres groupes en sens inverse, qui nous proposent une fois arrivés au fond de la galerie, de s’engouffrer dans une étroiture sur la droite pour découvrir quelques beaux gours. Ce que nous faisons, mais pas dans la bonne étroiture. Après quelques démonstrations de dextérité au travers d’une trémie, nous tombons sur un pseudo siphon. Une pause s’impose, et Torii propose de boire quelques gouttes de chartreuse. C’est alors qu’il fait tomber ses gants qui disparaissent peu à peu sous les blocs. Torii reste spectateur d’une comique pagaille qui se met en place afin de sauver ses gants. En effet, celui-ci reste immobile tandis que chacun teste une nouvelle méthode saugrenue : Aloé y va tête en avant entre les blocs, Julien se met debout dans le siphon, Théo essaye de les attraper à l’aveugle avec ses pieds, et je tente le tout pour le tout, motivée à plonger entièrement sous les blocs jusqu’à ce que certaines parties sensibles aux froid m’imposent de renoncer. Un gant seulement aura pu être sauvé, et nous sortons quand même victorieux de la trémie.

Nous croisons un dernier groupe qui nous indique le réel emplacement des étroitures à visiter. Aloé et Théo s’engagent, tandis que nous prenons le chemin du retour avec Julien et Torii.
Après avoir rattrapé un groupe du SCV, nous partons devant avec Torii afin de marcher d’un pas soutenu dans l’idée de s’entrainer un peu à la traversée des grands éboulis du Berger. Une collation est nécessaire. Inévitablement, Torii glisse sur un bloc et tombe sur la hanche. Comme à chaque fois il râle cinq minutes et repars.

C’est en 1h20 que nous atteignons la sortie, et débute alors le nettoyage du matériel dans la rivière au soleil.
Une fois tout le monde sortis, nous nous rendons au camping et prenons nos douches avant de profiter d’un joyeux apéro.

Le lendemain, nous visitons la cascade des tufs à Baume-les-Messieurs ainsi que Château-Chalon, puis fatigués de la veille, nous rentrons nous reposer à Lyon.

Publié par
Maud