Vacca

CR d’Aloé

Pour ce dernier canyon de la semaine, on part à 5.

Le chemin est une large piste bien tracée dans la forêt, on le suit sans se poser de questions. Caribou fait remarquer à un moment qu’on a dû louper un embranchement, mais le sentier est si bien tracé qu’on continue.

On suit le ruisseau de Polischellu qui se jette un peu plus tard dans la Vacca qu’on va descendre, mais il n’y a plus de chemin, on galère un peu. On enfile nos bas de combis pour pouvoir marcher dans l’eau et Caribou trouve l’arrivée du chemin qu’on aurait dû suivre plus tôt. Encore une quinzaine de minutes de marche en néoprène et on arrive au départ du canyon.

Le moment de s’immerger est à la fois un soulagement (on a eu un peu chaud) et une épreuve (elle est vraiment froide).

Au départ, on n’a heureusement pas trop besoin d’aller dans l’eau. Le canyon est très beau, il y a des sauts et de grandes vasques profondes, quelques rappels, dont une belle C12 qui arrive dans une grande vasque verte magnifique.

Sur une autre vasque, on m'envoie sonder pour vérifier si on peut sauter ou non, je suis un peu timorée, heureusement que Simon y va et confirme aux autres que c'est largement bon ! Au fil de la semaine, il est devenu notre testeur de sauts et toboggans officiel, et il fait ça très bien.

À la cascade de la tête de fourmi (qui doit être une C4), je descends en rappel pour sonder. Je me retrouve sous la cascade, impossible de traverser les remous pour aller de l’autre côté, je suis coincée. Caribou ne me voit pas ressortir et commence à paniquer. Heureusement, il me voit en commençant la descente, comprend que quelque chose ne va pas et retourne au relais. J’arrive à me caler en opposition entre deux rochers pour ne pas me fatiguer et j'attends. Simon saute et me voit, mais se fait emporter par le courant avant d’avoir pu intervenir. Maël saute et se longe à un ancrage dans la paroi pour rester où il est. Caribou me fait descendre une corde avec un nœud patate, je la tiens et il envoie le kit pour que Maël le récupère. Je m'y accroche pour me faire tirer au travers du remous. On a tous eu peur, mais la situation a été très bien gérée.

Ensuite la fin arrive assez vite, attention néanmoins au siphon (cf. topo) qu’il faut absolument éviter.

On se déséquipe et entame la marche de retour. Le chemin avec des cairns monte TRÈS TRÈS raide (on se demande plusieurs fois si on s’est trompé, mais on persévère à cause des cairns) puis redescend pas mal raide aussi au travers d'un ravin. Ça nous ramène au départ du canyon, on fait donc la marche d'approche en sens inverse (par le bon chemin cette fois).