Aven de l'Eau de Là

Il y a 2 mois, la FFS annonce les lieux des réunions « grandes régions » (tournée du CA fédéral à la rencontre des fédérés et plus particulièrement des élus fédéraux). Celle du Sud Est sera à Aubagne, à 10 min de là où habitent Alex (nouvelle secrétaire de l’EFS) et Zap (président adjoint de la commission scientifique). C’est bien gentil de faire plein de réunions ensemble, mais se connaître sous terre c’est bien aussi. Donc j’incruste Doum (présidente de l’EFS, qui habite sur le Ventoux) et moi chez eux pour le week-end, et je motive tout le monde pour un samedi spéléo et un dimanche réunionnite « grande région ». Je réserve mes billets de train.

Alex profite d’avoir sous la main de si prestigieuses cadres de l’EFS 🙂 pour proposer une sortie encadrée aux nouveaux fédérés de son club (Spéléo club d’Aubagne / Escandaou, le plus gros club de France). J’exige un trou pas trop étroit (dur dans le coin), elle porte son dévolu sur l’Aven de l’Eau de Là (83). Passage par le local club + CDS13, (un très beau local, mais on verra plus tard qu’on n’a rien à lui envier), je confectionne des longes pendant que d’autres enkittent et nous voilà partis à 9 sur la Sainte Baume où le brouillard incite bien à se réfugier sous terre.

Dans la descente de la 1e enfilade de puits (50 m) je me retrouve à surveiller les manips de 2 garçons, à resserrer des noeuds de longe sur une vire (pas celles confectionnées au local), à régler une pédale, et donner des conseils sur un bon fractio plein vide. Puis on arrive sur une partie horizontale assez longue où il faut se contorsionner pas mal mais ça n’est jamais vraiment étroit. Petit regroupement au niveau d’un lac, où on attaque la partie scientifique avec l’observation d’huîtres fossiles.

Pour repartir, passage à plat ventre dans une bassine d’eau où les anciens ont la pression pour montrer aux nouveaux qu’on peut passer sans mouiller à condition de bien gainer. Fous rires et photos sont au rendez-vous. Un peu plus loin, Alex nous fait retirer les baudriers, on comprend que ça se corse. 5 m de ramping étroit avec retournement obligatoire à la fin défendent l’entrée de la galerie Cristal Palace, voûte étoilée qui incite à la détente et la rêverie….

Avant de remonter, passage par la galerie du « cheval de noute » pour encore admirer le plafond et poursuivre le cours d’hydrogéologie donné par Zap évidemment (chercher la contrepétrie sur le nom de la galerie pour comprendre). C’est fascinant.

Mais ça n’est pas tout, il faut refaire toutes ces contorsions en sens inverse, puis remonter. Le groupe se sépare petit à petit en deux, moi j’emmène les 3 filles vers le brouillard mais suis rassurée en cours de route en finissant par entendre la voix familière d’Alex. Rebelotte, je donne de précieux conseils sur le frac plein vide, bien confortablement assise sur la main courante qui lui fait suite.

Sortie vers 16h30. Je n’ai pas porté un seul kit (les débutants devaient s’entraîner), sauf mon minikit que j’avais été inspirée de prendre. Tous les clubs n’ont pas les mêmes habitudes, et celui-ci est plutôt pour l’autonomie repas et eau de chacun, donc pas de bidon commun (c’est une cause classique de problème lors des interclubs si pas anticipé).

Retour au local pour une séance lavage bien plus rapide que chez nous : les cordes, textiles et kits ont rempli par 2 fois la grosse machine à laver (modèle 15 kg), mais les pauvres débutants, pour laver les matos empruntés au club, ont été cantonnés dehors au bout d’un tuyau d’arrosage qui n’avait presque plus de pression car réduite par la machine à laver, par terre au dessus d’une bouche d’égout avec un éclairage soumis au bon vouloir du détecteur de mouvement… Je tente un lavage de mon matériel et abandonne bien vite. Rien n’est parfait nulle part.

On termine la soirée à 4 au restaurant à Gemenos, et le week-end en réunion fédérale le lendemain. Problème de train au retour avec plus de 2h de retard SNCF, ce qui vous vaut d’avoir ce CR dès ce soir !