Date de la sortie
·
Temps d'activité
6 h passées sous terre

Grotte Roche

Participants
  • Prénom
    Louise
  • Prénom
    Maud
  • Prénom
    Torii

PROLOGUE

L’arrivée se fait par les gorges de la Bourne, une route magnifique mais qui peut s’avérer un peu périlleuse : en hiver, avoir des BONS pneus neige et faire attentions aux voitures qui arrivent car c’est étroit. On arrive ensuite à un petit parking sur la droite qui longe la rivière : c’est ici qu’il faut se préparer. Rapidement, car il fait -11*C 🥶

On descend ensuite quelques dizaines de mètres dans la neige (côté rivière) avant d’apercevoir une grande ouverture sous la route, d’où un petit ruisseau sort : bienvenue à l’entrée de la grotte Roche ! Sachez que des gens ont mis 15 ans à déterrer cette grotte. Et franchement, pour 3 ou 4 ans de plus, ils auraient pu faire quelques améliorations …

Les premières 30 - 40 minutes offrent une belle ballade, peu technique : Une montée sur des roches en dent de scie, puis nous arrivons devant une intersection : à droite une petite escalade et de quoi équiper une montée sur corde permettent d’aller vers la fenêtre 4, ou bien continuer à crapahuter tout droit pour suivre la grotte roche. Nous choisissons cette deuxième option, qui mène à un couloir étroit dans une faille (une diaclase pour un peu de vocabulaire) sur quelques mètres, avant d’arriver sous une cascade d’environ 4 mètres, magnifique, dont Maud pourra vous parler de la chaleur de son eau qui vous tombe dessus ! S’en suit un nouveau crapahutage avec quelques petites colonnes, de magnifiques drapés, et des concrétions de tailles différentes. Enfin, un petit ramping nous mène à un choix décisif, vital (surtout quand on regarde la topo toujours un peu trop tard ..) : une main courante montante vers un boyaux ou une descente en terre dans une grande salle !

CHAPITRE 1

Amoureux de corde que nous sommes et rois de la topo, on se rappelle vaguement que ça parle d’une vire : allez, on monte ! La main courante débouche sur une petite cascade toute mignonne dont il faut suivre le ruisseau, pour se retrouver dans un passage bas où le moyen le plus simple de s’y déplacer est évidemment .. en roulant ! Maintenant, il faut trouver la suite du chemin. Maud va voir en haut : échec. Torii va voir en bas : échec. Louise trouve un trou qui monte : échec. Maud trouve un trouve un trou qui fait une boucle et revient au point de départ : échec. Bon OK, on sort la topo … bienvenue dans le Labyrinthe ! Ceci explique celà … descriptif pour sortir : remonter le ruisseau. Je me jette à l’eau (littéralement) pour tomber sur … une magnifique petite cascade avec une vire : vous l’aurez compris, retour au point de départ … J’indique donc aux copains qu’ils peuvent prendre le chemin d’aller puis que nous allons sortir de ce labyrinthe, car c’est beau mais c’est chiant !

CHAPITRE 2

On s’engage donc dans la descente en terre, bienvenue dans la salle de la Persévérance. De l’eau coule du plafond, elle provient sûrement du ruisseau du labyrinthe qui se trouve au-dessus. La descente continue en ballade sous haut plafond, il y a un petit ressaut à escalader qui peut être équipé au besoin pour sécuriser, pour arriver dans la salle de la colonne, où se trouve… une colonne ! Magnifique, grande, blanche, fissurée ou fendue par endroits par le passage du temps ainsi que l’effondrement de l’ébouli qui la soutien. Sur sa gauche, un drapé transparent se cache derrière un pan de roche. On trouve enfin une échelle ! Nous la grimpons pour déboucher sur une flaque d’eau premièrement, puis un boyaux qui nous mène à une salle basse de plafond. Nouveau choix de vie … à droite : direction le siphon Boueux, à gauche : direction le siphon principal.

Nous tentons en premier le siphon boueux qui parait moins long sur la topo. Il y a une main courante puis une corde à noeuds avant d’accéder à un passage bas, très très bas, et chiant, très très chiant ! Celui-ci débouche sur un dédale de trous qui descendent dans tous les sens : je m´arrête là car jai un peu peur de ne jamais remonter, Maud et Torii explorent quelques minutes, mais finalement trouvent ça nul et chiant (et en cours d’explo) donc remontent. Vraiment une sortie sous le signe du bonheur !

Donc demi-tour, retour à notre petite salle basse où nous avions laissé un kit pour une pause repas ! Nous trouvons à nous asseoir, un coin idyllique finalement, où Louise choisira de lécher la grotte.

CHAPITRE 3

Nous laissons notre brique de brownies pour un goûter futur dans ce coin de paradis afin de nous engager vers le siphon principal. Un petit boyau de quelques mètres mène à un toboggan qui se descend sur corde et fini sur un P6 très très étroit / chiant, vous aurez compris !

Maud se lance sur l’équipement : de mon point de vu, elle met des cordes dans des trous, puis des mousquetons, puis un noeud de chaise double et entame sa descente. Elle installe une déviation puis un fractionné : épreuve difficile, une position confortable est donc de rigueur. Son choix : la levrette, apparemment c’est confortable. Une fois bien installée, elle suit les instructions de Torii qui est resté en haut avec moi et qui essaie de lui apprendre une nouvelle technique. On la voit faire de loin, puis il se décide à la rejoindre car vraisemblablement… elle comprend rien. Torii prend donc 5 minutes pour lui faire un cours, avant de … tout enlever, et lui dire de faire comme elle a fait au début, ça suffira bien ! Y’en a pendant ce temps qui se pèle le cul, bref ! Il remonte, je descend et donc une déviation et deux fractionnés plus tard nous arrivons à une vire au milieu d’une grande salle (très jolie et pleine de concrétions). Nous retrouvons l’actif, que l’on suit pour arriver dans une énooooooorme galerie, l’eau coule à flot, ça sent le siphon qui est proche !

Cette galerie présente différents types de plafond avec des paysages très différents et un sol en sable mouillé. On aperçois quelques cordes à droite à gauche, ça sent l’explo ! Nous nous enfonçons, Maud la première, sous un passage bas. A son cri, nous comprenons : le siphon est là, petit coin de paradis, une eau translucide avec une hauteur de 30cm. On sort les bouteilles de nitrox et on s’équipe pour la plongée. Merde, malheureusement non …

ÉPILOGUE

Demi tour, on rentre à la maison ! Torii et moi estimons que nous mettrons 3h pour rentrer, nous mettrons finalement 1h45 seulement ! La remontée de puits se fait plus facilement que prévu mais demande beaucoup d’imagination car c’est très très étroit. Nous retrouvons notre goûter, puis attaquons le boyaux menant à l’échelle. Maud passe la première pour équiper un rappel le long de l’échelle, qui est un peu bancale donc c’est plus secure. En équipant, elle entend des voix. Naturellement, on se dit qu’elle devient complètement folle, mais non ! De retour dans la salle de la colonne, nous rencontrons Guillaume et sa fille Anaelle, 7 ans, un style implacable avec une combi violette avec des petits renards, venus se balader dans la grotte ! Nous faisons connaissance, prenons quelques photos d’eux à la colonne, échange de numéros, ils nous invitent même à aller grimper vers chez eux ! Nous faisons donc le chemin du retour avec eux. Anaelle s’avère une future spéléologue aguerrie !

Enfin, nous arrivons à la sortie de la grotte, la neige et la nuit nous attendent. Retour à la voiture, nous offrons un brownie à Anaelle et son papa, avant de dégommer les nôtres dans la voiture.

Bilan : une sortie de 6h où tout le monde se plaint, un âge mental global de 8 ans chacun, 4 neurones en moins pour Torii, mais nous avons tous vraiment passé une belle journée ! Beaucoup de rires, une grotte variée qui offre plein de diversité, et une belle rencontre.

Merci Guillaume pour la sonnette 🎉

Publié par
Louise