- Date de la sortie
- Temps d'activité
- 7 h passées sous terre
Aven de Noël
- Participants
- Prénom
- Alban
- Prénom
- Torii
- Prénom
- Maud
- 🦇 des participants externes
Nous entrons à 9h15 dans la cavité avec Maud, Torii et Julien. Vincent et Karo qui sont de sortie avec nous font une deuxième équipe et rentrerons tranquillement après nous pour aller visiter le réseau intermédiaire. Nous avons de notre côté pour objectif d’aller visiter les réseau à la base du P90. Depuis le lieu de parking, un petit sentier part sur la droite et amène rapidement à la grille d'entrée.
Je passe en premier et descend sur les cordes installées la veille par le second groupe du stage. Les cordes filent sur le premier puit jusqu'à arriver au puit de 90 m. Une magnifique faille se découvre sous nos yeux. C’est très grandiose avec de beaux drapés et stalactites. Je descend tranquillement pour mieux profiter de ces moments. L’ensemble du groupe sera en bas des puits à 9h45, grâce au travail d'équipement du groupe de la veille.
A la base du puit je fais une reconnaissance des lieux. Il y a une station de mesure du CO2 qu'il indique 2,81%. Je suis un peu essoufflé mais ça va. Julien et Maud me rejoignent et Julien nous dit avoir senti une poche de CO2 à la descente.
L’exploration se poursuit en allant de buissons de stalagmites en bosquet de fistuleuse. L'œil n’arrête pas de se balader en tout sens pour mieux fixer en mémoire ces paysages de toute beauté.
Après avoir contourné de grands piliers, on visite la galerie blanche, qui est très jolie et très blanche. Maud a l’impression de voir de la neige de partout, d’où le nom “Aven(t) de Noël” ? Avec de l’imagination (et peut-être en ayant respiré un peu trop de CO2), on peut même aller jusqu’à se représenter une rivière gelée au sol. En effet, le sol est recouvert de coulées de calcites.
Nous nous engageons dans un boyaux, le méandre de la chauve souris, pour aller voir un squelette de chauve souris calcifié. On peut voir tout ses os et la forme de son crâne. Au bout du tunnel, nous descendons avec Torii pour explorer les puits équipés en fixe. En bas je m'engage dans une étroiture. C’est serré et il faut négocier serré pour passer le fond d’un crochet. Je persiste à continuer, un courant d’air prometteur soufflant tout autour de moi. Erreur, ça devient de plus en plus bas de plafond. Le demi tour est un exercice de contorsionnisme. Je rejoins Torii et nous remontons les puits (sans pantin c’est plus rigolo ^^).
Pendant ce temps, Julien tente de modeler taupineur (?) en glaise, qui accompagnera le chien (?) déjà présent. Maud fait un aller retour pour chercher la chauve souris qu’elle a loupé à l’aller. Elle se situe sur la gauche, à mi hauteur, au niveau d’une section protégée par un fil. Le CO2 se ressent bien dans ce méandre.
Nous rebroussons chemin vers la galerie principale, où des cordes en fixe nous permettent de rejoindre le la galerie supérieure, par une escalade de 8m (E8) (fractio chiant à la redescente, le col de cygne étant trop court, attention à ne pas tanquer son descendeur une fois longé, surtout quand sa petite longe est trop grande). De jolis gours à escalader et désescalader se succèdent sur la fin de la galerie, bloquée par une coulée. C’est l’occasion de jouer avec les lumières pour des photos. Spéciale dédicace aux concrétions de la concession, qui auront bien fait rire certains.
À 12h30, nous faisons demi-tour en direction de la base du p90. Après un repas bien mérité, c’est le moment de la remontée. Je passe en premier suivi de Julien puis de Maud et enfin de Torii qui déséquipe (et ronchonne contre le tressage du groupe précédent). En haut du p90 je m'engage dans le réseau intermédiaire pour trouver un endroit confortable où attendre les autres. Je me fait une bonne sieste dans une salle magnifique. Foisonnement de stalagmites rehaussant encore ce que nous avions vu précédemment. Maud essaye de me rejoindre mais surprise elle ne retrouve plus son descendeur. Il est en bas du p90 ! Rejoins par les autres, nous explorons le réseau en faisant particulièrement attention à ne pas casser de concrétions. Nous marchons en effet en plein milieu de cette forêt minérale. La zone visitable fait environ 300m de longueur.
Un ficelou attire notre regard avec Julien. En s’approchant, le mystère s’épaissit. Il semble fait d’une matière fibreuse et très fine s’amincissant progressivement. Nous finissons par en conclure qu’il s’agit d’une racine axillaire. À 30 m sous la surface ! Encore quelques mètres et elle touchera le sol concrétionné. A voir vers où elle se dirigera alors.
Nous jouons avec l’idée de faire un aller retour express pour aller chercher le descendeur de Maud avec Torii. Il décide finalement d’aller le récupérer. L’aller retour sur le p90 ne lui prendra que 12min ! Chapeau !
Je prends la relève du déséquipement pour le dernier P30 et nous nous retrouvons bientôt à la surface. Mission accomplie ! Nous sortons à 16h30.
En conclusion, une très belle sortie, de magnifiques concrétions impressionnantes, notamment et surtout dans la section intermédiaire. On recommandera de prendre le temps d’aller équiper cette section, qui demande cependant une escalade de 3-4m en facteur de chute au dessus du P90, mais qui présente de bonnes prises de mains et pieds. Maud, en l’absence de descendeur l’a presque entièrement désescaladé en poignée longée, malgré un amour plus que faible pour ce genre de choses lorsque le sol n’est pas visible.
- Publié par
- Alban