Gouffre d'Antona

Torii voulait pratiquer l’équipement, je choisis la cavité (que je connais bien) et le rassure sur le fait qu’il aura bien assez à équiper avec un -120 du fait que je vais le challenger et le faire réfléchir.

En échange de ma supervision bienveillante (j’espère !), il porte les 2 kits les plus lourds dans la cote qui n’est toujours pas plus courte. J’ai encore des doutes sur la marche d’approche mais je me fais confiance et on trouve du 1er coup. Le 1er chemin à droite après la cote a été dégagé des branches qui l’encombraient les fois précédentes, le 1er chemin à gauche qui emmène au trou est en fait une belle fourche qu’on ne peut pas manquer. Le trou n’est pas très loin de la lisière de la forêt, ne pas aller jusque là.

L’arbre pour la main courante et la tête de puits est toujours là, mais pas sûre qu’il soit bien vivant… On l’utilise quand même. Là, on taira la façon dont Torii équipe la tête de puits, à ce moment là je me suis dit qu’il y avait du travail et qu’on n’étaient pas sortis de l’auberge ! On met ça sur le compte de l’émotion et on se dit qu’il faut un petit temps d’adaptation pour se remémorer ses acquis, et la suite sera bien mieux effectivement, ouf ! Du coup, on enchaine les verticales, mais vers 1h30 je fini par craquer et pendant que Torii équipe la lucarne je me mets à ouvrir le bidon au dessus du puits qu’on ne descend pas jusqu’en bas, il ne faut rien laisser tomber, mais la faim est trop forte. Une heure après, au bas du puits de l’autre coté de la lucarne, Torii a enfin le droit à son casse-croute à son tour, bien que ça ne soit pas très confortable.

La tête du P20 est toute modifiée, les spits en rive gauche ont été bouchés, maintenant ça s’équipe à droite avec une dev sur la broche qui fractionnait avant à -1 m. Pas plus mal, du coup plus bas le fractio devient un fractio de confort, si bien que Torii la volontairement sauté, n’ayant pas vu les 2AF dont je ne me rappelais plus non plus. On bacle un peu le P23 aussi, il met une dev, j’en ajoute une 2°, mais on discute de ce qu’il aurait fallu faire au final. Du coup, décision est prise de noter la fiche d’équipement à la remontée, Torii s’y colle pendant que je déséquipe.

Je choppe rapidement chaud faute d’avoir retiré mon pull “spécial encadrement à l’équipement”, du coup les kits paraissent bien lourds. Pour m’épargner, je propose un exercice supplémentaire : treuillage des 3 kits en même temps dans le P30 d’entrée. Par Torii bien sûr, ce jeune et vigoureux spéléo. A noté d’ailleurs que Torii n’est pas tombé durant la sortie.

Mission accomplie, on redescend et on se change au milieu de la petite route qui fait un triangle avec la route principale. A peine on a retiré nos affaires qu’une voiture y passe, on a été chanceux. On laisse tout en plan au local, car Torii voudrait se poser un peu avant le canyon du lendemain. Finalement, nos kits ne sont toujours pas lavés, on en est bien désolés. C’est que la semaine qui a suivi, nous avons tous les deux eu mal au dos. Lumbago déclenché lundi midi pour moi, et dos bloqué aussi pour Torii à Leroy Merlin ! Coïncidence ?