- Date de la sortie
- Temps d'activité
- 17h30 passées sous terre
Gouffre Berger
- Participants
- Prénom
- Alban
- Prénom
- Torii
- Prénom
- Jérémy
Entrée sous terre : 7h30
Sortie : 1h00
TPST : 17h30
Après une argumentation bien menée de la part de Torii autour d’une bière la veille nous décidons de nous lever à 5h00 pour arriver tôt et donc sortir pas trop tard. La nuance est importante ^^. La décision aura été bonne. Nous sommes de toute façon trop excités pour bien dormir cette nuit. Sauf peut être Jérémy sur son lit kig size (en camping on n’a pas idée^^) !
Après une marche d’approche ayant lieu aux premières lueurs de l’aube, nous arrivons en 1 heure environ à l’entrée du trou. Une bâche a même été installée durant le camp pour protéger la sortie du trou en cas de pluie. Ça sent la grosse organisation !
Je devance mes camarades et m’arrête en bas de la première corde. Il y a un sacré courant d’air ! Finalement je décide de remettre ma sous combi ! Torii et Jérémy en profitent pour me passer devant. Je les suis et les puits s’enchainent facilement. Finalement il fait trop chaud donc je rabaisse le haut de ma sous combi (un jeu que je ferais régulièrement sur cette sortie). Nous continuons dans un méandre qui me parait beaucoup plus long que sur la topo. Mais il est large est confortable donc ça passe bien même si j’entends Torii jurer copieusement devant. Nous laissons quelques bouteilles d’eau pour la remontée. Encore quelques puits et nous voilà à présent arrivé sur la partie randonnée. Après une cavalcade ordonnée sur les pierriers et un passage glaiseux ou nous nous aidons d’une corde pour descendre nous arrivons à la salle des treize et son bivouac. C’est grand et bien organisé. Il doit y avoir de la place pour 12-15 personnes sous les couvertures de survie. En repartant le panorama est grandiose. Grande vasques et stalagmites en pagailles. Le lieu est décidément tellement impressionnant que Jérémy en perd son équilibre et se mouille jusqu’à la taille. Au moins il ne sera pas face au terrible dilemme de devoir se tremper les pieds plus tard^^.
La traversée des couffinades se fait facilement mais demande pas mal de temps de manip pour passer les mousquetons répartis sur la vire. Nous avons différentes techniques. Longe crollée pour moi et utilisation de la longe réglable pour les heureux détenteurs. Je me dis que finalement ce gouffre est pour l’instant très accessible mais reste prudent. Nous verrons de quoi sera faite la suite. Puis nous continuons sur un secteur aquatique où il faut réfléchir au meilleur moyen de ne pas mouiller les bottes. Après un peu de marche nous faisons une pause repas rapide sur un pierrier. Les sandwichs passent bien et je suis rassuré de voir que j’ai une quantité largement suffisante pour me sustenter tout au long de la sortie. 1 sandwich, 2 salades, 200g de lait concentré sucré, 400g de noix de cajou, 6 barres chocolaté, 1 plaquette de chocolat, 1 boite de sardine, des nouilles chinoises et 3 soupes lyophilisés ! Ça parait excessif mais suite à notre sortie de préparation de 22h30 sous terre entre le trou Julien et le souffleur je préfère être prêt à tout !
Sur la corde menant au puits de l’ouragan je repère une tonche sur la corde et l’isole au moyen d’un nœud de 8. Voilà qui nous amènera à faire un passage de nœuds lors de la remontée ^^. Je rejoins Jérémy au niveau de la descente plein pot en bout de vire. On s’approche fortement des -1000m et la concentration est de mise. Je me fait une note à moi même de bien utiliser la corde fractionnée pour la remontée afin de ne pas être mouillé par la cascade. C’était déjà limite à la descente. Après un peu de marche nous arrivons au niveau de 2 vasques rempli par ce qui parait être 2 à 3 m de fond sur 1.5m de large environ. La seule manière de passer sans se mouiller est en opposition bras jambe. Jérémy passe le premier après pas mal d’hésitation puis c’est au tour de Torii qui passe également avec succès. Je m’élance et après quelques tergiversassions me retrouve penché au dessus de la vasque à avancer cm par cm. Je crame pas mal d’énergie au dessus de ces vasques pour ne pas me mouiller jusqu’à ce qu’une de mes bottes ne commence à lâcher prise. Je tente le tout pour le tout et me jette en avant et espérant limiter la casse et n’être mouillé que jusqu’à la taille. Peine perdu et je m’enfonce jusqu’au pectoraux. Heureusement personne n’était là pour assister à cette chute ! Libéré du poids d’avoir à faire attention à ne pas me tremper je rattrape Jérémy et Torii et nous faisons marche jusqu’au Siphon. Puis c’est l’occasion de se faire une séance de photographies. Une fois encore la qualité des derniers Smartphones m’impressionne. La roche est magnifique faisant des arabesques dans des dégradés d’ocres, gris, noir, blanc nacré.
Puis on est remontés rapidement et facilement jusqu’en haut ! Vraiment trop facile le berger !
… Attendez !....
En fait c’est peut être un peu plus complexe que ça^^.
A la remonté nous croisons 2 groupes dans le puits de l’ouragan. 3 membres du SCV et un second groupe d’un Algérien avec son guide. Cela occasionne des petits bouchons le temps que l’on se croise sur les cordes. Torii doit même aider l’algérien à faire passer son descendeur. C’est rassurant^^. Il récupérera également un torse abandonné par une des flèches (spéléo ultra rapide aidant sur le camp berger pour la partie matériel et secours) et descendu obligeamment par le SCV pensant qu’il était à nous. J’ai quelques frayeurs puisque mon bras gauche semble à 2 doigts de la crampe dès la première remontée sur corde. Je fais particulièrement attention à ne pas trop le sur-solliciter. Après un petit contretemps logistique je rejoins Jérémy et Torii qui doivent m’attendre depuis 10min. On se met d’accord pour que Jérémy parte en avant jusqu’au bivouac et commence à faire chauffer de l’eau. Je lui passe donc mon réchaud. J’ai de mon côté compris que Jérémy et Torii souhaitait avancer et m’attendre le temps que je les rejoigne. L’idée ne me parait pas judicieuse mais je ne me sens pas à bout de force et avec plus d’énergie qu’une heure plus tôt. Je ne pense pas qu’ils vont me distancer mais préfère ne pas argumenter. Je passe devant et avance à un bon rythme pendant 30min avant de faire une pause repas. Jérémy me passe devant et j’attends 15min que Torii soit à portée de voix pour échanger quelques phrases et repartir. Je dépasse Jérémy en contrebas du vagin en prenant un raccourci pas vraiment anticipé et avance un peu avant de faire une nouvelle pause pour attendre les comparses. Quand Torii me rejoins il est fâché d’avoir été laissé si longtemps seul derrière. Effectivement nous avons manqués de clairvoyance et aurions du mieux vocaliser nos plans et respecter une des règles les plus importantes sous terre qui est de ne pas se séparer.
La pause au bivouac à -500 fait du bien et nous mangeons chaud bien protégé par l’abri de couvertures de survie. Nous sommes bizarrement à ce stade beaucoup moins motivés pour remonter 4 kg de déchets chacun afin de gagner un mini kit ^^ !
La reprise est par contre elle terriblement difficile après ce temps d’arrêt. J’ai un peu froid et les jambes en compote. Arrivée en haut du grand éboulis j’ai même failli faire demi-tour par inadvertance ! Ça fait bien rire Torii et Jérémy. Nous enchainons les derniers puits et chaque retrouvaille avec nos bouteilles d’eau est une petite fête. Cela m’évite aussi de devoir boire trop de celle que j’ai filtré préalablement et qui a un gout de croupis. Le passage du méandre est un grand moment de retrouvaille pour Torii et il nous distrait Jérémy et moi par ses injures bien sentis adressés à la pierre.
Nous sommes rejoins sur la dernière partie par le groupe de 2 et finalement rapidement par le groupe du SCV à la sortie du gouffre.
Le retour à la voiture se fait vraiment en pilotage automatique pour ma part sur la première moitié et on se perd plusieurs fois dans la forêt. Il faut vraiment être très attentif au balisage et aux catadioptres installés pour trouver son chemin. Je passe devant bien décidé à ne plus rater un seul marquage et cela me redonne un coup de fouet en me distrayant de ma fatigue. Le chemin est à présent plus facile à suivre et nous arrivons à la voiture sans encombre.
Torii nous ramène sain et sauf au camping en voiture. Nous somnolons pas mal avec Jérémy et ne sommes pas d’une grande aide pour faire office de copilote.
La douche chaude providentielle arrive à point nommé et Morphée n’a pas besoin de beaucoup de conviction pour que nous tombions dans ses bras^^.
Quelle expédition !
- Publié par
- Alban