Date de la sortie
·
Temps d'activité
8 h passées sous terre

Grotte de Gournier

Participants
  • Prénom
    Torii
  • 🦇 des participants externes

TPST : 8h (dont 15min de pause repas). Entrée sous terre : 7h30h.

Encore fatigué de la traversée Deux Gardes Fleurs blanches du 14 juillet, je pensais profiter de ce week-end pour me reposer. Jusqu’à ce que Valentin me propose d’aller à Gournier en amoureux (comment refuser ?). Etant donné que l’on veut rentrer tôt, on se donne rdv sur le parking le vendredi soir pour y camper. C’est l’occasion de papoter autour d’une bière et de fixer l’objectif : Valentin aimerait au moins aller jusqu’à la galerie du chaos. Nous mettons le réveil à 5h30, et nous couchons aux alentours de minuit. La nuit va être courte ! Je me réveille à 5h, et attends que Valentin se lève. On met un peu de temps à se préparer, notamment parce-que j’ai replié ma tente avec mes lunettes à l’intérieur, mais c’est agréable de prendre le temps de petit déjeuner. 7h, on commence à marcher avec nos deux kits et une barquette de boulettes de viande qu’on laissera à l’entrée de Gournier pour une meilleure conservation.

Nous rentrons dans l’eau à 7h30 (limnimètre 30cm), et traversons à la nage le lac (ça réveille !) jusqu’à la petite margelle au départ de la vire que Valentin prendra le temps de bien équiper : nous sommes les premiers de la journée, mais il est probable qu’il y ait de nombreux passages, notamment de pros avec leurs clients.

La galerie fossile débute par de jolis gours où de l’eau ruisselle, puis devient progressivement plus chaotique : il faut évoluer sur des blocs parfois instables et très glissants. Je reste prudent car je n’ai que des petites baskets qui maintiennent mal la cheville. Valentin connaît très bien le parcours et me raconte ses expériences de Gournier en décrue où de grands lacs de plusieurs mètres de haut peuvent se forment. Après avoir abandonné une bouteille de coca au niveau de l’accès 1, il m’emmène jusqu’à l’accès 2 (son conseil pour le trouver : toujours longer la galerie sur la gauche, jusqu’à avoir une grande doline sur la droite. Descendre l’éboulis avec l’aide de la corde, un grand « 2 » peint en noir s’y trouve.)

Alors que nous mangeons un bout avant de rentrer dans la rivière, nous voyons deux frontales arriver au loin. Nous attendons intrigués ces deux personnes : C’est Nathan et Théo du SGCAF qui viennent eux aussi faire une excursion rapide. Nous ferons donc une bonne partie du trajet ensembles.

La rivière, très bruyante, est magnifique. Bassines et cascades côtoient les parois concrétionnées. Parfois il faut nager, parfois remonter de vieilles cordes, barreaux ou échelles. Valentin escalade en libre et installe la C12. Il faut ensuite longer une main courante, alternant entre opposition et barreaux glissants. Alors que j’évolue en opposition, mon pied gauche glisse et je chute d’une bonne hauteur. L’épitrochlée (os interne du coude) de mon coude gauche frappe directement la paroi et fait un bruit sourd. Vu le choc je pense immédiatement m’être cassé le coude. Je rejoins rapidement Valentin. On prend le temps de regarder, faire deux trois mouvements, par chance il n’en est rien. On décide donc de reprendre prudemment la route quitte à faire demi-tour si la douleur augmente.

La galerie traverse « les douches » : deux cascades dont les pulsations font penser au loin à l’arrivée d’une énorme crue. Valentin nous montre sont accès rapide à la salle chevalier (après la cascade de droite, avant celle de gauche remonter les blocs dans une faille, tourner à droite au niveau du cairn…). Quelques escalade et bassines plus loin, nous passons la salle Gathier pour rejoindre le siphon 1 (lac de 35m à traverser à la nage, au bout duquel pend une corde à remonter). Ici commence la galerie Jérôme : magnifique méandre déchiqueté dans lequel nous progressons avec soin pour ne pas arracher nos combinaisons et néoprènes. D’après Valentin, on arrive au siphon 2 dans « entre 15min et 2h ».

Une fois au shunt du siphon 2, Nathan et moi décidons de nous arrêter là pour manger tandis que Valentin et Théo font un allé retour rapide jusqu’à la galerie du chaos. Au bout de 15min, le froid se fait ressentir et on décide de commencer doucement le trajet retour. Les copains finiront bien par nous rattraper ! (Ils nous rattraperont effectivement au niveau du siphon 1).

Dans la galerie Jérôme, Nathan a transpercé sa combinaison étanche, qui ne l’est donc plus. Le froid et le temps qui passe motive donc Théo et Nathan à passer devant pour rentrer rapidement. On continuera tranquillement avec Valentin dont la maladie rendait les efforts plus complexes à fournir (le doliprane ne faisait plus effet). Le retour se fait sans encombre et nous retrouvons bien notre bouteille de coca au niveau de l’accès 1. On croise un pro et ses clients, ainsi qu’un groupe de canyonneurs allemands dans la galerie fossile.

15h30 nous sommes enfin dehors ! La chaleur étouffante nous fait vite regretter les bassines gelées.

On laisse sécher les combis puis rentrons dans nos villes respectives. Ce n’est qu’une fois à la maison qu’on se rend compte qu’on a oublié quelque chose dans la grotte… Ho la boulette !!

Torii GORGY

Publié par
Torii