Gouffre du Biolet

Compte-rendu rédigé par Olivier (1° sortie avec les Troglos)

Descente dans le gouffre :

Après une brève promenade au soleil, entre champs et forêt, la progression dans le Gouffre du Biolet est initiée à 10h50. Le premier puits (P14) est équipé d'échelles et d'une corde de rappel. La descente est étroite, une première rhinolophe est constatée dès les premiers mètres de descente ; une attention particulière lui est apportée pour éviter de la bousculer en progressant. Les puits s'enchaînent (P10, P7, P6, P14, P4), et il est possible de systématiquement stocker environ 6 personnes en bas de chacun. A noter que le rappel dans le P6, en monopoint, a été doublé par sécurité avec le matériel emmené par le club. Les autres puits sont franchis sans difficultés. Au bas du plus grand puits franchi ce jour (P15), l'équipe prend quelques instants en cette imposante galerie avant de prendre la direction du sud.

Progression horizontale :

Passée cette succession de puits, la progression est désormais plus horizontale pour l'atteinte de l'objectif : la galerie ardéchoise. Deux passages étroits, de part et d'autre du siphon temporaire, sont franchis avant une pause repas. Puis une progression dans la galerie ardéchoise est initiée. Cette dernière, plus ouverte, permet de mieux respirer après l'étroitesse des précédents passages rencontrés. Une main courante est installée par mesure de sécurité, afin d'écarter tout risque de chute dans le P16.

Au fond de la galerie, une dernière pièce davantage cachée et un tant soit peu plus compliquée d'accès permet d'aboutir sur une somptueuse récompense : une imposante concrétion bloque le fond de la salle, et laissent nos explorateurs sous un plafond d'hélictites. Si c'est la plus belle galerie observée ce jour, c'est également celle dans laquelle il est le moins plaisant de se promener. Alors que la déchausse est risquée à chaque pas dans l'épaisse couche de glaise humide, des échos de jurons en espagnol se font entendre, pour les plus attentifs. Au vu de l'état de leurs combinaisons et équipements, nos fiers explorateurs ne regrettent unanimement pas de ne pas avoir visité les cavités « Nutella ».

Remontée :

Le retour au point de départ emprunte le même chemin qu'à l'aller. A noter que les cordes dans les puits (pour rappel : déjà équipées) étaient particulièrement glaisées, les bloqueurs avaient tendance à modérément glisser. 7 rhinolophes et 1 salamandre auront été aperçues sur le chemin du retour. Retour à la surface à 16h30.
TPST 5:30h

Nettoyage du matériel :

Le lavoir présent sur la route du retour, à Montagnieu (10 min de voiture), a été d'un profond secours. Cette étape s'est révélée aussi incontournable que le gouffre en lui-même. L'équipe se soutient dans l'adversité, en partageant ses meilleurs conseils pour éviter le mal de dos.
TPAL : 1h (Temps Passé Ressenti Au Lavoir : 10 ans)