Grotte Favot

Jour 4 (jeudi 14 août 2025), Favot

En ce jeudi 14 août, j’étais accompagnée de tous les garçons sauf un. Il y avait Lilian, Macéo, Philéas et en adultes Paco et Lionel.

D’abord il y a eu la marche d’approche. En principe, elle n’était pas très longue, mais à l’aller ça montait beaucoup (genre comme ça:   / . Bon, peut-être un peu moins)! Et les kits n’arrangent rien !

Nous avons d’ailleurs eu besoin de nous “encorder”, comme en alpinisme, à la descente. Nous avons dû nous arrêter, à un moment, car Macéo avait mis chaussettes et chaussures néoprènes, et ses pieds étaient en train de cuire.

Pour entrer dans la grotte, il fallait d’abord passer un petit passage très bas, ce qui n’était pas pour le mieux, car il y avait vraiment beaucoup de poussière. Heureusement, aucun de nous n’était asthmatique.

Une fois ce passage passé, nous sommes ressortis à l’air libre pour nous équiper.

Une fois équipés, Macéo, suivi de Paco puis de moi avons commencé à installer la 1ere main courante. Macéo équipait les premiers points, puis moi les derniers. J’avais  mes vieilles chaussures de randonnée, avec la semelle recollée à la colle néo, qui n’accrochaient pas du tout à la pente. Je n’ai d’ailleurs pas manqué ( sans faire exprès !) de tomber pieds les premiers dans la pente, à cause de ces traîtres de gravillons et de faucher Paco et Macéo au passage (en gros je leur ai fait un tacle)(ils me sont tombés dessus)(c’était un chouia lourd).

Bon, bref, j’ai équipé les derniers points puis les autres sont descendus et nous avons commencé la progression.

Cette grotte était, j’avais l’impression, un peu une sorte de labyrinthe, avec des passages qui partent, se rejoignent encore et encore.

Nous avons trouvé une petite salle plutôt chaude et poussiéreuse pour manger, une fois encore, des sandwichs.

Après, nous sommes repartis, en passant parfois par les mêmes endroits pour repartir ensuite dans une autre direction (je vous avais dis que c’était un labyrinthe !).

A un moment, Lionel a emprunté un autre chemin que nous pour équiper devant.

Nous sommes arrivés ensuite dans une salle…complètement gâchée ! D’autres spéléos avaient pris des poignées de mondmilch et les avaient jeté PARTOUT dans la salle ! On aurait dit qu’ils s’étaient démenés pour mettre des taches blanches sur absolument TOUS LES MURS ! C’était dégoûtant à voir.

Nous sommes ensuite repartis.

Nous avons débouché, un peu plus tard, dans une immense salle avec une énorme stalagmite blanche en plein milieu, que nous avons escaladé en poignée longée. Une fois en haut nous sommes descendus de l’autre côté.

En bas, Lionel nous a montré une autre stalagmite, plus petite, avec une sorte de trou dedans, comme un mini-volcan. Apparemment, c’était parce que l’eau était plus acide à cet endroit et avait creusé un trou. Il y avait une deuxième stalagmite, plus petite mais semblable, à côté.

Nous avons exploré un peu la salle jusqu’à la “galerie des fadas” selon Lionel, qui avait été creusée manuellement par d’autres spéléos qui pensaient rejoindre ainsi un autre réseau. Mais ils ont abandonné, laissant derrière eux un petit tunnel carré assez court. Cette grotte avait décidément bien souffert…

Après ça, nous avons rééscaladé l’énorme stalagmite et Macéo à déséquipé les cordes.

Dans la paroi, il y avait une toute petite cavité à l’entrée étroite. Ceux qui étaient en bas-Lilian, Philéas, Paco et moi-avons décidé de faire une blague à Macéo et Lionel en cachant le plus petit d’entre nous, Lilian, dans ce trou (il a dit qu'à l'intérieur, c’était confort) et de boucher l’entrée avec des kits. Dans les yeux de ceux qui descendaient, on voyait l’incertitude, mais bon , ils n’y ont pas trop cru (dommage !) !

Nous avons fait demi-tour et Lionel est encore parti par un autre chemin pour équiper devant. En cours de route, Paco nous a fait faire un petit jeu (spoil: je les ai tous écrabouillé)(enfin c’était normal parce qu’on pouvait pas se doubler et que j’étais partie en première). Dans un boyau où on pouvait avancer à quatre pattes, il nous a dit qu’il allait partir devant et qu'à petits intervalles, on partirait… sans lumière ! Pour voir ce que ça faisait d’être un troglodyte, un animal vivant dans le noir des grottes.

Je suis partie en première et j’ai avancé à un rythme modéré, prudent. J’ai eu l’impression que les autres  étaient partis peu après moi, mais tous ensemble ! Ce qui a fait qu'à la fin ils ont dit “mais Agathe elle a tracé !” alors qu’en fait c’était eux qui s’étaient bloqués tout seuls.

Je suis évidemment arrivé en première, et les autres sont arrivés bieeeen après ! Car ils n’arrêtaient pas de se disputer, ils avaient mis Lilian devant, qui braillait à chaque petit obstacle “y’a pas d' issue, on est coincés !”, c'est-à-dire toutes les 10 secondes. Et Macéo répondait à chaque fois “MAIS SI, ALLEZ, AVANCE ! REGARDE, Y’A PAS DE MUR !” et Philéas disait à chaque fois “bon aller, moi j’avance” (je ne sais pas trop ce qu'il entendait par là, parce qu’il ne pouvait pas vraiment doubler). C’était très drôle de les entendre, et j’avais du mal à ne pas rire !(on devait rester silencieux)

Bon, je crois que Philéas avait réussi à les doubler, car c’est lui qui m’a touché la jambe le premier (j’étais assise sur une marche avec Paco à côté).

Bref, j’ai beaucoup aimé ce jeu (Lilian un peu moins je crois). Je suis sortie à 16h30. Je pense que cette sortie a été ma préférée dans la semaine.

Si vous avez bien retenu, nous nous sommes encordés à la descente ( l’ordre c’était d’abord Lionel, puis Lilian, Macéo, moi, Philéas et enfin Paco) J’espère que je n'étais pas censée retenir Macéo s’il tombait, car il pesait 20/30kg de plus que moi …