Grotte Moilda

C’est le week-end de la Pentecôte, l’idée de profiter de ce long week-end est là. L’équipe se constitue finalement d’Alex et moi pour une sortie classique à la journée.
C’est la reprise pour Alexandre et il va tester un peu son épaule qui le gêne parfois.
Nous allons viser un TPST raisonnable, une cavité ni trop engagée, ni trop peu, éviter les trop grands puits afin de limiter le nombre de kits pour 2 personnes, tout en garantissant une progression intéressante. Pas trop loin de Lyon.
Avec ces pluies fréquentes ces derniers temps, nous allons éviter les cavités qui dépendent de la météo.
Je me suis bien amusée à éplucher les fiches cavités et les CR qui les accompagnent, c’était un bon exercice et ma liste de grottes que j’ai envie de faire s’est allongée.

Nous partirons visiter la grotte Moilda à Lompnas dans l’Ain.
Objectif: salle Pétrière

Nous enkitons la veille.
Je prépare une flopée de mousquetons, quelques textiles et Alex les 220m de cordes. Le tout entre dans 3 kits. Nous ne prenons pas de bidon étanche. Chacun prendra son nécessaire dans son mini kit (nourriture et eau).

Rendez-vous au local à 7h30 le jour J.
Nous chargeons la voiture d’Alex et prenons la route rapidement.
Le ciel est encore nuageux, je check la météo une dernière fois, pas de pluie annoncée pour toute la semaine. En effet, le ciel se dégage au fur et à mesure que nous traçons la route.

Nous nous garons au point parking noté sur le site des Troglos. C’est-à-dire dans le chemin forestier carrossable qui mène à la clairière, dans le dernier virage après avoir quitté la D94 en arrivant par l’ouest.

Une fois équipés, nous nous engageons dans un premier petit chemin qui semble mener tout droit à la clairière. Nos GPS semblent nous contredire, alors nous faisons demi-tour pour emprunter le chemin forestier carrossable qui mène à la clairière à coup sûr (l’autre chemin y allait aussi). Ensuite, nous longeons la lisière du bois et trouvons l’entrée sans problème.

Entrée dans la grotte à 10h.

Je commence l’équipement. Le premier AN est immanquable, un énorme tronc mort couché à quelques mètres de l’entrée. Celle-ci est toute petite, il faut se faxer pour entrer dans le trou. J’arrive directement dans le P13 (puits Maria) mais une petite margelle permet d’être très à l’aise pendant l’équipement. Alex trouve en amont l’AN, l’équipe, ce qui évite tout frottement. Je poursuis l’équipement avec mon seul petit kit pendant qu’Alex se trimballe les 2 kits du fond.

La partie du méandre légèrement aérienne est toujours équipée d’une MC en fixe.
Une corde est toujours présente sur la partie toboggan qui mène au départ du P30, elle était déjà là en novembre 2024.
Le toboggan est très vertical pour un toboggan et il est aussi très joliment concrétionné. La corde en fixe se poursuit jusqu’au P10 en face. Mais nous souhaitons aller en bas du P30 et l’accès se fait un peu au dessus.

Je vais donc démarrer la corde de 80m en bas du toboggan pour reprendre une MC avant le P30 (une 60m aurait sans doute suffi.).

À partir de là, nous allons nous rendre compte durant la progression qu’il y a pas mal de nouveaux AF. À commencer par un joli AN bien placé juste au départ du P30.

Le P30 (Manken’Puits) est magnifique, très large. Bas du P30, petit ressaut avant le P10 et ici 2AF encore.

Arrivé en bas du P10 (puits du lac), il est 12h15. Alex à envie d’équiper, je lui laisse la suite.

Il démarre avec le Ressaut 6 de Strasbourg (on appréciera le jeu de mots.) et son équipement commencera par… 2 AF bien sûr !

Nous mangeons à 13h30 à la Salle Molière, c’est une toute petite salle. Nous discutons timing de retour et prévoyons 2h30 de remontée. Ayant embarqué 220m de corde et une cinquantaine de mousquetons, nous sommes lourds avec nos 3 kits.

14h, allez, on y retourne ! Alex n’a pas perdu la main et équipe vite la MC + P12 (puits Ramyde) et la MC + P7 (puits Rana). Malgré cela, il est presque l’heure d’entamer la remontée lorsque nous arrivons en bas du Puits Rana.

Nous avançons un peu dans le méandre pour voir à quoi il ressemble (galerie partant à gauche). Les volumes et les couleurs changent, il y a de la terre rouge argileuse, des gros blocs, globalement ça descend, nous progressons facilement puis, oups, un ressaut un peu trop engagé. Alex repère un passage au-dessus qui pourrait shinter. Il y a aussi 2 spits plus haut. La suite de la chatière se présente en pente et nous ne voyons pas la suite. Bon, c’est un peu casse-gueule, nous n’avons pas le temps de nous aventurer davantage.

15h10, c’est le retour.

Je propose de déséquiper le fond jusqu’au bas du p10 puis d’inverser.

La remontée et le déséquipement se font sans encombres. Au pied du P10 nous inversons comme prévu et je pars avec les deux kits du fond. La remontée du P30 se passe bien, même si je suis obligée de faire des pauses, pfiou c’est lourd. Dans les ptits méandre et les 4 pattes les 2 kits commencent à être bien pénible et la gravité joue contre nous. Aller un dernier petit effort dans le puits Maria !

Sortie du premier 17h29, nous sommes piiiiile à l’heure et Alex est juste derrière.
Je dégaine mon téléphone qu’Alex avait soigneusement caché dans l’entrée de la grotte et j’envoie un message à Jens, notre équipe de surface.

Lavage matos

Alex n’est pas emballé à l’idée de laver au lavoir (dépôt d’argile dans le fond du bassin), donc il farfouille sur maps et pointe un lieu où la route croise une rivière, nous y allons, échec, pas assez d’eau.

2ème essai : bingo ! un spot de lavage paradisiaque (18h30)
Cascade, rebord rocheux, nous avons même eu le soleil avec nous.

Fin lavage 20h00.

Conclusion :
Prendre plus de textile ! Moins de plaquettes ! bah voui.
C’était une chouette sortie. La grotte est jolie et l’équipement varié. Beaucoup de spit mais quelques foireux aussi. Un équipement partagé et une bonne entraide. Alex était en forme pour sa reprise !

Pas le choix, il faudra revenir pour atteindre la salle Pétrière ! ce serait bien de revenir à 3 ou 4 spéléo !