- Date de la sortie
- Temps d'activité
- 5h30 passées sous terre
Gouffre de la Piste de l'Aigle
- Participants
- Prénom
- Aurélie
- Prénom
- Hélène
- Prénom
- Mathilde
L’envie de travailler l’équipement était là alors j’ai sollicité Hélène pour qu’elle me coache sur une sortie. Elle était disponible ce dimanche 25 août. C’est parfait ! Je propose la grotte « Piste de l’aigle ». C’est banco ! Mathilde se joint à nous, c’est la reprise pour elle après une pause depuis juillet 2023. Elle vient en progression et ne souhaite pas équiper.
Objectif : Puits de Zins à -100m. Optimiste ? Peut-être. En cas de besoin, Hélène se propose d’équiper la fin pour accélérer.
Nous préparons les kits la veille
Mathilde sort les cordes pendant que je prépare textiles et quincailleries selon la fiche d’équipement. Hélène me fait remarquer que je n'ai pas besoin de prendre systématiquement un mousqueton par textile (parce que noeud de tisserand par exemple). Nous conservons quand même cette logique et considérons que ce seront des mousquetons de rab. Elle me fait remarquer aussi que certaines têtes de puits démarrent avec un seul point – ce qui nous vaut d’ajouter encore un peu de textile et d'embarquer le perfo.
Nous ne sommes pas les seul.e.s à avoir des envies d’aventure ce week-end. Alice est avec nous et prépare aussi sa sortie du dimanche. Elle me dit qu’ils ne sont pas hyper large en matos mais que c’est ok, sinon nous aurions revu notre rab ou réduit notre objectif.
Trajet local / parking
Rdv au local à 7h30. On charge la 2008, la titine aussi est prête pour l’aventure, on prend la route.
Pendant le trajet Hélène me fait un rappel des connaissances de base sur l’équipement, notamment sur ce qu'est un amarrage irréprochable, l'irréprochabilité (ou non) des ancrages et du matériel.
Nous arrivons au parking à 9h15, nous nous changeons, pas de pluie, c’est parfait.
Une passante, curieuse, s’interroge de notre programme. À l’annonce de nos projets souterrains, elle repart avec un sourire qui en dit long : « Il y a une grotte ici, on en apprend tous les jours ! »
Marche d’approche
Équipées, nous nous mettons en route vers la grotte en poursuivant le chemin de la crémaillère, un sentier large à grosse caillasse qui descend bien dans la forêt.
À un moment, il faudra quitter le chemin en prenant directement à gauche à travers la forêt, en direction de la grotte.
Le descriptif initial nous dit :
“Au bout d'environ 300 m, trouver une rubalise dans un arbre à gauche, puis suivre les rubalises.”
mais nous savons que la rubalise n’est plus, nous ne comptons pas dessus en tout cas. C’est pourquoi j’ai embarqué mon téléphone pour avoir le point GPS de la grotte. Nous décidons également de ne pas descendre en pleine pente comme d’habitude, mais plutôt de dépasser le trou puis de piquer à gauche peu ou prou sur la courbe de niveau. Ce qui s’avérera être plutôt une bonne option tant à l’aller qu’au retour.
Moment stratégique pour quitter le chemin de la crémaillère : sur la gauche du chemin, dans un léger virage à gauche, à la fin d'un mur de soutènement en pierre, il y a un « chemin » qui descend dans la forêt.
Nous sommes globalement sur la ligne 1400 et avançons en direction du point GPS. Nous finissons par voir clairement une barre rocheuse que nous contournons par sa droite. Nous nous frayons assez facilement un chemin dans la forêt, tantôt en suivant une sente, tantôt en enjambant quelques troncs d’arbres morts. Nous longeons la barre rocheuse et passons devant l'entrée de l’Aiglon. Nous poursuivons le chemin, barre rocheuse toujours à gauche, et retrouvons les rubalises. Nous les suivons, elles nous amènent jusqu'au-dessus du trou.
L’entrée est belle, couverte de mousse bien moelleuse. Il y a comme 3 puits mais nous savons que l’entrée de la piste est tout à droite.
Équipement
La grotte commence directement par un P11, départ sur un arbre puis 2 spits.
Hélène me dit que deux options s'offrent à moi pour le choix de l’arbre :
- Option 1 : partir de l’arbre au-dessus de la tête de puits, avec un peu de frottement mais rien de dramatique (sur une bonne épaisseur de mousse et pas longtemps, mais va frotter quand même).
- Option 2 : partir d’un arbre en face, sans frottement mais avec un challenge supplémentaire pour poser les spits.
Je prends l’option 2. Cabestan sur l’arbre puis je descends au descendeur jusqu’au replat 2m en dessous et me voilà dos à mon défi.
Je recule au dessus du puits puis jusqu’à la paroi où se trouve les 2 spits puis je remonte mes appuis de pieds de sorte à me rapprocher des spits un peu au dessus.
Je visse au-dessus de mon épaule la première plaquette, pas assez stable de mes 2 pieds pour libérer mes 2 mains, je ne réussi pas du premier coup mais ça fini par visser. Je termine avec la clef. ça commence à tirer sur les jambes et je n’ai pas envie de tester le p'tit vol en face de moi. Je me longe dans le premier spit.
Pour l’installation de la deuxième plaquette j’aurais aimé réussir à me croller dans ma longe, comme Hélène me l’a conseillé, mais tant pis en tirant un peu sur les bras ça passe.
Bien heureuse d’avoir installé mes deux plaquettes, s’en suit un double noeud de chaise et c’est partie pour la descente du premier puits ! Il est 10h45.
La suite à la piste de l’aigle c’est un enchaînement de petits puits. Il n’y a pas 36 solutions pour chaque mais juste assez de variété pour me faire réfléchir.
Spoiler alert : le perfo est resté sagement dans son sac, les nouveaux amarrages forés étant apparus comme par magie. (Hélène a pris des notes pour la mise à jour de la fiche d’équipement.)
En tout cas, aucune tête de puits n’a été équipée sur un seul point.
La C78 de la fiche d’équipement (première corde) s’est transformée pour notre sortie en C50 + C35, ça m’a permis de faire une jonction de corde.
Arrivé en bas du second P3 un peu d’horizontalité fait plaisir ! C’est humide mais il est déjà 14h nous allons en profiter pour manger. Nous ressentons le froid assez vite alors j’enfile tout de suite mon poncho. Hélène est gagnée par le froid assez vite aussi et à envie d'équiper elle propose donc de repartir sans plus attendre pour prendre le relais à l'équipement pendant que Mathilde et moi finissons de manger.
Les puits sont étroits et Mathilde, prudente, pense mettre du temps à remonter, il faut aussi compter le déséquipement. Nous nous fixons 15h au plus tard pour faire demi-tour, l’objectif étant 17h30.
Fin du repas, Hélène est donc partie devant. Je pars dans la galerie la rejoindre et Mathilde va suivre pas longtemps après. La galerie est basse, descendante et légèrement boueuse, nous avançons tantôt à quatre pattes, tantôt sur les fesses selon le besoin. Je retrouve Hélène juste après un petit ramping sur la gauche entrain d’équiper le P6. Arrivée en bas du P6 c’est l’heure !
15h, Nous entamons alors la remontée.
Je commence le déséquipement. Hélène propose de partager cette tache et qu’elle s’occupe de la deuxième partie, incluant la tête de puits d’entrée ! OK ça me va bien :)
À 16h20, tout le monde est sorti de la grotte. Une remontée en 1h20, plus efficaces que prévu.
De retour à Lyon à 19h, le temps de laver le matériel, et nous voilà à 20h30, bien heureuse de cette sortie.
Fin
- Publié par
- Aurélie