Date de la sortie
·
Temps d'activité
9 h passées sous terre

Scialet du Trisou

Participants
  • Prénom
    Torii
  • Prénom
    Sarah
  • Prénom
    Julie
  • Prénom
    Jérémy
  • Prénom
    Alexandre
  • Prénom
    Guillaume

Un premier rendez-vous est fixé le vendredi soir afin de préparer la sortie et les nombreux kits de cordes à emporter. Merci à Jérémy d’avoir achevé cette mission alors que nous avons tous dû partir au fur et à mesure !

Nous nous retrouvons à nouveau le samedi matin à 7h au local, et partons avec deux voitures direction la plaine d’Herbouilly dans le Vercors. Je suis content, je vais pouvoir m’arrêter acheter des quiches à la superbe boulangerie de Lans-En-Vercors.

Une fois arrivés, nous déchargeons le matériel et nous équipons plus ou moins rapidement. Jérémy, étant plus rapide, se dirige vers le scialet du Trisou afin de débuter l’équipement. Lorsque nous le rejoignons, Guillaume avance afin de poursuivre l’équipement pendant que le reste de l’équipe en profites pour chiller et discuter à l’extérieur. Rien ne sert d’avoir froid trop tôt ! Lorsque l’écho des voies ne nous parvient plus depuis un moment, nous prenons la décision d’entrer dans le Scialet. Après le P18 et quelques zigzags nous les retrouvons alors que Guillaume finalise l’équipement du P21. Jérémy et moi-même descendons directement à la suite de Guillaume, passons sous celui-ci lors du méandre/ressaut final du puits alors qu’il équipe un frac qui facilitera la remontée, et en profitons pour aller visiter l’entrée côté Regard pendant que Julie et Sacha descendent le P21 (l’idée n’est pas terrible, nous revenons trempés). La descente parait plus longue que prévu, et Jérémy remonte vérifier que tout se passe bien, et aidera Sacha pour le passage du frac. Sarah, n’étant pas dans sa meilleure forme, décide sagement de remonter à la surface et de ne pas poursuivre la sortie. Elle en profitera pour se balader en extérieur, notamment pour voir la vue d’une falaise ou Hélène s’est entrainée au monitorat, et visiter la cheminée d’Herbouilly.

Pendant ce temps, j’en ai profité pour emmener les différents kits au niveau du R8. J’ai choisi la technique de ramper dans de petits espaces, puis de monter en oppo au bout du méandre plutôt que de mettre en place les mains courantes et d’évoluer en hauteur sur le méandre dès le début. Jérémy, qui choisis l’autre option, met en place les cordes pendant que nous nous rassasions. Je prendrai la suite de l’équipement à partir de la chatière de l’abbé Mouton afin que Jérémy puisse également se sustenter. Au niveau de la cascade de la salle à manger, je juge bon, au lieu de mettre une déviation, de faire un bon en arrière en donnant du mou à mon descendeur, pour arriver dans la salle à manger sans me mouiller. Merci à Jérémy d’avoir installé la dév sans laquelle la remontée aurait été fort désagréable. Sacha et Julie prennent la décision de s’arrêter ici et de faire demi-tour, et Guillaume de les accompagner. Avec Jérémy nous voulons poursuivre rapidement à équiper ce qu’il reste de corde dans le kit, en nous disant que nous les rattraperons à la remontée. J’équipe donc presque jusqu’au puit de la douche, mais arrive en bout de corde dans le méandre ce qui signe la fin de la progression. Lors de notre demi-tour, Jérémy entend du bruit au loin et part en éclaireur voir ce qu’il se passe alors que je continue à déséquiper la main courante.

Alors que je viens d’enlever un point de main courante (et que le prochain est à 5-6m), mon kit qui reposait en équilibre précaire zip et entraine ma jambe. Je chute dans le méandre en criant. Je chute d’environ 3m : par chance une pierre bloquée dans le méandre a retenu la corde et m’a empêché de toucher le fond du méandre 2m plus bas que j’aurais inévitablement atteint étant donné le pendule lié à la distance du prochain point. Je pendule donc uniquement sous ce roché et tape fortement la paroi. Par chance les genouillères absorbent le choc et je n’ai rien. Je tremble quelques secondes, réalise que je vais bien, et me fait violence mentalement afin de remonter et finir de déséquiper le méandre pour rejoindre Jérémy qui continuera par la suite le déséquipement.

Afin de tirer des leçons de ce presque accident, voici une petite analyse en 3 points :

-          Eléments ayant atténué les conséquences de l’évènement :

·       Présence du rocher ayant retenu la corde (chance).

·       Port des genouillères (port de matériel adapté).

·       Utilisation de la poignée chaussée (Utilisation adaptée du matériel : une poignée non chaussée se serait probablement brisée et aurait été éjecté de la corde).

·       Mise en place de la main courante et utilisation de celle-ci (Utilisation matériel mis à disposition). En effet, au début du méandre, il paraissait simple d’y évoluer en opposition. Je n’avais au début pas installé de main courante mais ai fait demi-tour pour la mettre en place.

 

-          Analyse de l’évènement :

Me sentant à l’aise dans ce méandre à l'allé, j’ai voulu progresser et déséquiper rapidement. Cet excès de confiance a fait que je n’ai pas pris le temps de me positionner (et de positionner mon kit) d’une manière confortable pour dévisser le spit.

 

-          Enseignements :

·       Utiliser au maximum le matériel à disposition si aucune autre solution ne permet de minimiser le risque.

·       Porter des genouillères

·       Chausser sa poignée

·       Ne pas confondre vitesse et précipitation. Si on ne peut pas faire les choses rapidement ET bien, alors il vaut mieux les faire doucement.

·       Ne pas se sentir trop à l’aise. En me disant que le passage était facile. J’ai baissé mon attention. Il est facile de se blesser même dans les moments faciles si l’on n’est pas concentré.

·       Garder à porter de voie d’autres membres de l’équipe lors du déséquipement : Même si je ne me suis pas blessé, j’aurais sûrement été plus à l’aise de ne pas continuer à déséquiper sur le moment. Le visuel ne suffit pas toujours pour exprimer une situation de stress.

Nous rattrapons finalement Guillaume, Sacha et Julie qui nous ont attendus au niveau du P21 (Nous avons mal communiqué sur le fait qu’ils n’étaient pas obligés de nous attendre pour remonter). Nous remontons donc tous ensembles tranquillement les derniers puits, et sortons vers 20h. Jérémy, Julie et Sarah rentrent directement à Lyon pendant que Guillaume me dépose à Grenoble. Nous en profitons pour manger tous les trois une pizza dans la voiture.

Le matériel ne sera nettoyé que le lendemain matin au local sans l’aide de Torii ce lâcheur (Merci à vous !)

Publié par
Torii